Pierre Benoit à Saint-Céré

SAINT-CERE

Pierre Benoit et le Quercy
par Bernard Vialatte
(extrait)

 

Un début de carrière littéraire fulgurant, la gloire, les honneurs ; en 1925, Pierre Benoit a déjà tout connu. Passer ainsi d’un obscur emploi de bibliothécaire au ministère de l’Instruction Publique, au premier plan de la notoriété, s’est révélé être certes passionnant pour notre auteur mais véritablement épuisant.

En juillet 1925 donc, Pierre Benoit aspire à se reposer et, pour ce faire, envisage un séjour à la Grande Chartreuse. Son ami Anatole de Monzie le dissuade sans peine et lui fait un tel éloge de Saint-Céré, son pays d’adoption, qu’il accepte de changer le lieu de sa retraite. Relatant cet évènement, Pierre Benoit précise : « …Je partis – ceux de mes amis qui ont emprunté le chemin de fer pour venir jusqu’ici, savent que ce n’est pas une petite affaire. À mesure que les sites deviennent plus pittoresques, le format des trains diminue de grandeur. Suivant l’expression de Francis Carco “le paysage se défend”. Convenez qu’il n’a pas tort et qu’on est récompensé au centuple de la peine que l’on a eue. » Il débarqua donc pour passer quelques jours au calme avant de repartir vers de nouveaux horizons.

Quinze ans plus tard, il était toujours là.

Le jour du banquet, dont il sera question un peu plus loin, Anatole de Monzie résuma en une phrase cette fidélité à Saint-Céré : « …aux premiers jours d’août, Pierre Benoit prit cellule à l’Hôtel David. Il n’en est plus sorti que pour faire une ou deux fois le tour du monde et pour remplacer un poète à l’Académie française !!! »

[…]

 

Extrait de l’ouvrage : Balade en Midi-Pyrénées, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mars 2011.

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