SACHÉ
Balzac au Centre, quand le territoire est parsemé de romans
par Nathanaël Gobenceaux
Julien Gracq dans ses Lettrines 2 annonce : … « Comme la Touraine est balzacienne ! »
Élargissons le dit de Gracq à la région Centre : ajoutons au Lys dans la vallée, au Curé de Tours, à La Grenadière, à L’Illustre Gaudissart – les tourangeaux – ajoutons donc la berrichonne Rabouilleuse, la Sancerroise Muse du département, les Vendômois Louis Lambert & Grande Bretèche.
Le territoire est parsemé de romans !
Tours depuis toujours. « Tours a été et sera toujours, les pieds dans la Loire, comme une jolie fille qui se baigne et joue avec l’eau, […] cette ville est rieuse, amoureuse, fraîche, fleurie, parfumée mieux que toutes les autres villes du monde […] ». Plus encore, le centre de Tours « … Et comptez, si vous y allez, que vous lui trouverez, au milieu d’elle, une rue délicieuse où tout le monde se promène, où toujours il y a du vent, de l’ombre, du soleil, de la pluie et de l’amour. […] … » depuis le 20 mai 1799, jour de la naissance d’Honoré de Balzac dans une maison de l’actuelle rue Nationale « bref, c’est une rue où je suis né, c’est la reine des rues.» (L’Apostrophe)
Tours, donc et la Touraine tout autour. Balzac ne reste pas longtemps dans cette maison. Il traverse la Loire pour aller en nourrice à Saint-Cyr-sur-Loire, période qu’il évoque dans le Lys dans la vallée : « Quelle vanité pouvais-je blesser, moi nouveau-né ? Quelle disgrâce physique ou morale me valait la froideur de ma mère ? Étais-je donc l’enfant du devoir […] ? Mis en nourrice à la campagne, oublié par ma famille pendant trois ans, quand je revins à la maison paternelle, j’y comptais pour si peu de chose que j’y subissais la compassion des gens. »…
Extrait de l’ouvrage : Balade en région Centre, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, 2013.