Thomas Narcejac à Pornic

PORNIC

De quoi Thomas Narcejac est-il le paysage ?
par Bernard Allaire
(extrait)

Dans les années 1952-1955, c’était au temps de mon « âge bête » – c’est ce que l’on en dit pour se faire pardonner après coup certains élans du cœur jugés innocents –, au début donc, j’avais cru que Pierre Ayraud, était tout simplement un prof « magique » !

Ce qui n’était déjà pas banal en cette époque de manque, tellement par contraste était opulent et prodigieux son talent d’ouvreur d’esprits, d’animateur de classes et évidemment de transmetteur de connaissances, y compris les plus arides. Pensez donc, la grammaire latine enseignée comme en se jouant !

Puis assez vite, entre deux devinettes à propos d’Arsène Lupin et quelques allusions au roman d’anticipation, ce fut, abondamment commentée par la presse régionale et la radio, l’irruption d’un coup de théâtre : quoi ! l’auteur de romans policiers à succès, caché sous ce bizarre nom de plume Thomas Narcejac, n’était autre que…

C’est en effet en 1952 qu’est publié le roman Celle qui n’était plus – avec Pierre Boileau, désormais complice à perpétuité – qui sera porté à l’écran en 1955 par Henri-Georges Clouzot sous le titre Les Diaboliques. S’ensuivit pour lui une immense et splendide carrière –145 romans, nouvelles et scénarios –, puis l’éloignement géographique : en 1967, Thomas Narcejac quitte la région nantaise pour Nice. Une demi retraite – car il continue d’écrire – mais un quasi-exil… Car le voici désormais bien nostalgique…

[…]

 

Extrait de l’ouvrage : Balade en Loire-Atlantique, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, février 2009

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