PERCHÈDE
Une lignée d’écrivains du terroir : les Pesquidoux
par Georges Courtès
(extrait)
Durant près de 150 ans une famille, enracinée sur sa terre de Perchède, a dominé le monde des lettres en Gascogne : les Pesquidoux. Trois générations de Pesquidoux ont en effet chanté « le toit familial, l’amour du foyer, les humbles et nobles tâches quotidiennes, la terre de Gascogne, la fierté de ses fils, le charme de ses filles, en des termes justes, poétiques et précis…»
Une saga familiale…
Le château de Pesquidoux, situé sur la commune de Perchède près du Houga, au cœur de l’Armagnac, sert de résidence à la famille depuis le xvie siècle : autour d’une belle demeure qui a trouvé sa physionomie définitive au xviiie siècle, un vaste parc dessiné par un paysagiste de renom, plusieurs métairies avec vignes, bois, étangs… Le cadre, comme les propriétaires, sont caractéristiques de la petite noblesse rurale gasconne : études classiques, retour sur le domaine tout en maintenant des relations parisiennes, contacts étroits avec les habitants, fortune médiocre, conservatisme sur le plan religieux et politique…
Là, aux xixe et xxe siècles, se sont épanouies trois générations d’écrivains :
Le premier, Léonce Dubosc de Pesquidoux (1829-1900) fut très présent dans les milieux intellectuels de la capitale, fréquentant les artistes, les ateliers, voyageant et s’imprégnant des œuvres les plus diverses… En 1860, il épousa Olga Beuverand de la Loyère, d’une ancienne maison de Bourgogne, elle-même auteure de romans et de nouvelles. À partir de ce mariage le couple se retira à la campagne, au château de Pesquidoux ; l’un et l’autre, laissant libre cours à leurs thèmes favoris, publiant dans de nombreuses revues, journaux ou opuscules : à Léonce la critique d’art, la défense du prétendant au trône et de la religion… à Olga, la poésie et les thèmes romantiques. Les références à la vie rurale traditionnelle, simple et naturelle, imprègneront les différents écrits.
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Extrait de l’ouvrage : Balade en Midi-Pyrénées, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mai 2011