« On ne peut pas être femme à Paris à moins de vingt-cinq mille francs de rente », déclare un jour Balzac à George Sand. La romancière, qui désire dîner en ville et aller au théâtre à peu de frais, décide donc de sortir habillée en homme. D’ailleurs très tôt habituée à porter une tenue de garçon, considérée plus commode, à la campagne, Sand perpétue en ville le port de ce costume pratique et économique. Et les situations comiques qu’il induit amusent la romancière. Ainsi, raconte-t-elle, le restaurateur Pinson « ne s’était pas plutôt accoutumé à dire » monsieur » que je reparaissais en femme, et il n’arrivait à dire « madame » que le jour où je redevenais « monsieur » ».
Femme de lettres fortement attirée par Paris, synonyme de liberté et d’émancipation, Sand avoue toutefois : « Rien de tout cela ne m’intéresse ni ne m’amuse. Paris n’est qu’un paradoxe. »
Claire Le Guillou, chercheuse rattachée à l’université de Brest, est spécialiste de la famille Sand. Elle a, entre autres, réédité, préfacé et annoté Callirhoé de Maurice Sand et Evenor et Leucippe de George Sand.
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