MILLAU
Louis de Bonald et son Causse noir
par Jean de Bonald
(extrait)
Pair de France en 1824, membre de l’Académie française dès 1816, ministre d’État, écrivain et penseur politique, ces titres, s’ils font de Louis de Bonald un auteur dont le nom figure dans tous les dictionnaires et ouvrages de littérature ou de philosophie politique, marque de la notoriété qu’il s’est acquise, notamment, sous la Restauration, ne contribuent pourtant pas à le sauver, à notre époque, d’une certaine forme d’oubli et d’indifférence larvée. Ceci tient, en partie, à ce qu’il fait figure d’adversaire des principes directeurs de la Révolution qu’il combat dans ses grands ouvrages au style plutôt rude, dépourvu d’esthétisme, contrairement à celui de Chateaubriand, le grand contemporain, qu’il a bien connu, tout comme la plupart des célébrités de cette époque.
Au sein de son département de l’Aveyron, dont il a été aussi député de 1815 à 1824, siégeant parmi les Ultras sans relever explicitement du Mouvement, et à Millau même dont il fut également maire avant la Révolution, y étant né en 1754, il reste encore, quoique de façon discrète un personnage hautement emblématique du patrimoine culturel.
C’est de là que s’origine son caractère de Rouergat et c’est en venant visiter la région et le site qui l’ont vu naître que bien des étrangers, désireux de mieux connaître l’homme et son œuvre sont repartis munis d’une compréhension qui leur manquait.
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Extrait de l’ouvrage : Balade en Midi-Pyrénées, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mars 2011.