CAMARGUE, MEYRARGUES
Joseph d’Arbaud, le chantre des marais camarguais
par Jean-Marc Courbet
Pour certains connaisseurs de la littérature provençale, Joseph d’Arbaud fut la plume la plus talentueuse de Provence, dépassant Mistral dont il fut le fervent admirateur et le disciple zélé. Auteur engagé dans le même combat provincialiste, il en fut comme lui, un défenseur passion.
Né en 1874 dans le village de Meyrargues, non loin de Pertuis, Joseph d’Arbaud fait ses études chez les jésuites d’Avignon. Bon élève, il se fait déjà remarquer par ses talents de conteur… et son élégance. C’est là, dans l’ancienne Cité des Papes, qu’il rencontre les félibres Roumanille, Félix Gras, Clovis Hugues, Elzéar et Marius Jouveau et surtout Mistral avec qui il entretiendra une correspondance suivie. Autre rencontre déterminante, par l’intermédiaire d’un cousin Raphelis, il entre en contact avec Folco de Baroncelli, l’écrivain manadier, fondateur en 1909 de la Nacioun Gardiano (nation gardiane) créée pour la défense des traditions taurines camarguaises.
À Aix, où il fait son droit sans conviction, il a noué des amitiés décisives avec Xavier de Magallon, Édouard Aude, Paul Souchon, Lionel des Rieux et Joachim Gasquet avec qui, en 1896, il lance une revue littéraire Les Mois Dorés. Joseph y exprime des convictions inspirées de ses rencontres avec Léon de Berluc-Perussis, ardent militant régionaliste…
Extrait de l’ouvrage : Balade en Provence, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, mars 2012