LOUISFERT
La maison d’école et de poésie de René Guy Cadou,
par Joël Barreau
(extrait)
En octobre 1945, un instituteur du nom de René Guy Cadou arrivait à Louisfert, au pays de la Mée, à quelques kilomètres au sud-ouest de Châteaubriant, comme adjoint du directeur de l’école publique. En octobre de l’année suivante, nommé directeur, il s’installait avec sa jeune épouse Hélène dans la maison d’école.
Fils de parents également instituteurs, il était né en 1920 et avait vécu ses sept premières années en pays briéron, dans la maison d’école de Sainte-Reine-de-Bretagne. Bachelier en 1939 mais non normalien, il avait parcouru le département comme instituteur remplaçant pendant cinq ans : Mauves-sur-Loire, Bourneuf-en-Retz, Saint-Aubin-des-Châteaux, Pompas-d’Herbignac, Saint-Herblon, Clisson, Basse-Goulaine, Le Cellier.
Ce que ne savaient pas – pas encore – les habitants de Louisfert, c’est que ce tout jeune instituteur était un poète, bien connu des amoureux de la poésie depuis la publication de son premier recueil, lorsqu’il était encore « potache » au lycée Clemenceau de Nantes, encouragé dès ses débuts par Pierre Reverdy et par Max Jacob, membre d’une « amicale » de poètes créée à Rochefort-sur-Loire avec Jean Bouhier, Michel Manoll, Marcel Béalu, Jean Rousselot, Luc Bérimont, Maurice Fombeure.
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Extrait de l’ouvrage : Balade en Loire-Atlantique, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, février 2009