LA CHÂTRE
Pierre de Boisdeffre, ambassadeur du Cher et de l’Indre
par Christian de Boisdeffre
« La vie de Pierre de Boisdeffre – ou ce songe –, comme il l’écrit dans Contre le vent majeur-Mémoires 1368-1968, commence en Berry, en un temps où l’on voyait encore des chevaux dans les vignes et des femmes qui gardaient les chèvres. » Pierre de Boisdeffre y passe les longues vacances de son enfance et de son adolescence, celles qui laissent des souvenirs si précieux et ineffaçables, l’été dans le Sancerrois, dans la maison des champs, les débuts de l’automne et les congés de Pâques à La Châtre dans la maison de ville.
Aux Porteaux, à Neuvy-deux-Clochers, les promenades étaient variées. D’abord les jeux dans la cour de ce qu’il considérait comme le plus bel endroit du monde, plus beau que Versailles pour ses yeux d’enfant, la vieille tour où il devait plus tard écrire pendant 30 ans sa chronique de la Revue des deux Mondes et plusieurs de ses romans ou essais.
Jeux émaillés de conversations avec Léon, le jardinier, à qui il rapporte le 1er septembre 1939 la déclaration de guerre qu’il venait d’entendre à la radio, et qui de son côté lui apprenait les échos de la nature, lui transmettait un vieux fonds de sagesse ancestrale sortie des Géorgiques…
Extrait de l’ouvrage : Balade en région Centre, sur les pas des écrivains (c) Alexandrines, 2013.