André Suarès à Pont-L’Abbé

PONT-L’ABBE

André Suarès, l’enchanteur enchanté

par Maria de Los Angeles Vega Vazquez

L’auteur voilé par de mystérieux pseudonymes, André-Yves Scantrel, Jan-Félix-Caërdal, à résonance breto-celtique est né à Marseille en 1886 au sein d’une famille d’origine juive, sous le nom d’Isaac-Félix André Suarès.

Des événements, plus ou moins prévus, de la biographie d’André Suarès le poussent à trouver en Bretagne un laboratoire d’inspiration littéraire. Tout d’abord, quelques questions sans résoudre d’ordre généalogique, conduisent cet écrivain méridional à chercher en Bretagne les traces d’une énigmatique filiation bretonne, qu’il confie dans une lettre à son ami Yves le Febvre « je viens pour une part du pays de Cornouaille[s], et qu’il y a derrière moi une longue suite de pauvres, pêcheurs et paysans […] ». Ensuite, lorsque son frère Jean est reçu en 1887 à l’Ecole Navale à Brest, au Borda, Suarès fait ses premiers voyages en Bretagne pour lui rendre visite et il finit par s’imprégner progressivement de la géographie humaine et physique de la région. Entre 1899 et 1900, Suarès visite Lorient, Bénodet, et ses environs (Sainte-Marine, Combrit, l’Odet, l’île Tudy, Tudy, Loctudy, Cohars-Fouesnant, Mousterlin, Pont-L’Abbé, Pen-marc’h, la Torche et St Guénolé) ; il commence alors le projet d’écriture du Livre de l’Emeraude : « L’Emeraude est née de ma vie en Bretagne. Je n’avais pas 19 ans que j’y fus d’abord: mon frère était au Borda. Je dirai quelque jour l’étrange et profonde émotion que j’en ai ressentie. »

[…]

Extrait de La Bretagne sud des écrivains, Alexandrines, 2014.

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